« Le concept du Continuum » de Jean Liedloff
Alors voilà, j’ai lu le concept du Continuum écrit par Jean Liedloff en 1975…
C’est ce que j’ai décidé d’appeler maintenant un ‘livre monde’. C’est ce genre de livre qui une fois lu, nous font voir le monde entier différemment et qui sont tellement ardus à résumer car en fait ils parlent d’une certaine façon … de TOUT. Ce genre de livre qui, une fois lu, placent un filtre devant nos yeux nous contraignant à appréhender la vie d’une façon irrémédiablement différente.
Ce livre là je vais vous le résumer avec mes mots et tenter de partager avec vous quelques clefs. Ce livre est bouleversant et a pu conduire certain.e.s de ces nombreu.ses.x lectrices et lecteurs à sombrer dans une dépressouillette…
J’ai lu ce livre quand mon fils Ulysse avait 10 mois. Je n’ai pas respecté le concept du continuum. Mais je suis ok avec ça comme j’espère que vous le serez en me lisant. On ne pouvait pas savoir.
Je sais que ce sujet est « touchy ». J’espère ne froisser personne mais je souhaite aussi que cet article fasse bouger les choses, sinon je m’abstiendrai d’écrire et garderai tout ça pour moi. Je ne juge PERSONNE. Mais ce que je juge : la vision surmédicalisée et calibrée de l’accueil du nouveau-né, des siècles de pudibonderie et de froideur autour de l’allaitement ayant contribué à dissoudre les connaissances générationnelles, le patriarcat qui a pris le pas sur les connaissances ancestrales (aujourd’hui on attend d’un docteur qu’on n’a jamais rencontré de nous apprendre à élever son bébé), le féminisme français des années 60 qui s’est dressé contre la femme biologique et voyant la maternité comme un frein à devenir comme un homme, l’érotisation des seins (combien de témoignages accablants de tétées rendues honteuses dans des lieux publics).
« Je serai honteuse d’avouer aux indiennes que là d’où je viens les femmes se sentent incapables d’élever leurs enfants tant qu’elles n’ont pas lu les recommandations d’un homme qu’elles ne connaissent pas ». J.L
(Article passionnant, sur allaitement, féminisme et anticapitalisme : https://journals.openedition.org/revdh/202)
Résumé du livre
Début 70, Jean Liedloff, américaine, a passé deux ans ½ avec le peuple Yékwanas dans la jungle vénézuélienne. Cette expérience l’a totalement bouleversée et elle en a retiré la certitude que nous, société occidentale, avions rompu le Continuum. Que notre manière de nous occuper d’un bébé pendant la période cruciale des 6 premiers mois ne correspondait pas à ce que l’évolution avait prévue.
Cela pourrait ainsi expliquer notre impossibilité à connaitre le bonheur véritable et complet.
La base du concept du Continuum humain réside dans la manière de s’occuper des bébés et correspond à peu près aujourd’hui à ce que l’on appelle « le maternage proximal ». Je me suis de plus en plus persuadée, de par l’expérimentation avec Ulysse qui a maintenant presque un an, que c’était la manière la plus logique et saine de m’occuper de mon bébé. Ce livre me l’a pourtant prouvé, de la manière forte du style « tiens prends toi ça dans la gueule ».
Qu’est ce que le continuum humain ?
On suit le continuum lorsque notre style de vie se calque sur ce que l’évolution a prévue.
Quand un bébé vient au monde, il s’attend à être secoué par la violence de l’accouchement. C’est le passage obligé. C’était « prévu ». Ensuite il s’attend à être tenu contre sa mère et à pouvoir téter. Puis à être porté pour ne pas être laissé sans défense et recevoir le contact de la peau.
Pour que vous puissiez comprendre, voici quelques exemples auxquels je peux penser pour décrire le continuum d’autres animaux : les chatons ont comme « attente » de se faire lécher le corps par leur mère très régulièrement (pas du tout les humains). Les bébés singes ont comme « attente » que leur mère soit poilue pour qu’ils puissent agripper ses poils dès qu’elle bouge (les bébés singes doivent s’agripper à leurs mères pour ne pas tomber. Les bébés humains, c’est la mère qui doit les porter. Les bébés humains pendant les 3 premiers mois ont gardé ce reflexe archaïque, le ‘grasping’, qui nous vient du temps où nous étions des singes !!). Les bébés koalas ont comme attente de lécher leur mère qui s’est tartinée de diarhée juste après l’accouchement pour qu’ils ingèrent les bonnes bactéries lui permettant ensuite dans sa vie de se nourrir exclusivement d’une plante hautement indigeste, l’eucalyptus (j’adore cette histoire j’en profite pour la partager !!).
Définition du Continuum dans le livre
« Le continuum humain peut être défini comme un enchaînement d’expériences qui correspondent aux attentes et tendances de notre espèce, dans un environnement de même logique que celui où sont nées ces attentes et tendances. » J.L
Dans le livre, elle aborde surtout le continuum en rapport avec les premiers instants après la naissance et la période cruciale des 6 premiers mois. Notre intellect a pris le pas sur notre instinct primitif et nous sommes totalement déconnectés de notre sens du continuum.
« Aujourd’hui nous sommes vraiment dominés par l’intellect. Notre sens inné de ce qui nous est bénéfique a été ébranlé au point que nous sommes à peine conscients de son fonctionnement et à peine capables d’établir la distinction entre les impulsions naturelles et les autres. » J.L
Elle critique ouvertement la manière occidentale de s’occuper des nouveau-nés, (qui s’est largement améliorée depuis l’écriture de ce livre il y a 50 ans !!). Dans les années début 70, on pensait encore qu’un bébé ne sentait pas la douleur, qu’il allait tout oublier ! Soins prodigués direct à la venue au monde, dodo loin de la mère, laisser pleurer pour apprendre à faire ses nuits, allaitement ou biberon à heures fixes et d’autres pratiques qui nous paraissent aujourd’hui vraiment barbares comme attacher les bébés.
Bien que cela se soit amélioré, il y a encore beaucoup de vrai dans la liste ci-dessus dans ce que l’on conseille aux jeunes parents. De cela découlerai un mal-être, qui nous suivra toute notre vie.
Heureusement cela change beaucoup en ce moment, visiblement suivre le continuum devient à la mode : Allaitement (la France reste un des plus faibles taux d’Europe), maternage proximal, cododo, portage… Et les papas sont totalement impliqués !!
Elle décrit les Yékwanas comme un peuple parfaitement heureux (perso je me sens heureuse mais clairement pas tout le temps et il y a toujours quelque chose que je désire, ayant l’impression que sa possession augmenterait mon bonheur. Et on trouve cela parfaitement normal et je ne crois pas connaitre quelqu’un qui a atteint un tel niveau d’éveil spirituel qu’elle/il est intrinsèquement et constamment heureux.se.).
Ayant passé quelques temps dans la jungle en Equateur avec des familles, cela m’avait frappée : ils passaient leur journée à se fendre la gueule en famille, les yeux brillants. Dans leur bicoque, à bouffer du manioc à chaque repas et dormant sur des tapis par terre.
« L’intellect a pris le dessus en décidant ce qui est bénéfique et revendique la suprématie de ses caprices et opinions. Donc, ce qui était jadis l’attente confiante d’un traitement et d’un environnement appropriés est aujourd’hui une attente si frustrée que souvent l’homme s’estime heureux tant qu’il n’est pas sans domicile ni malade. Mais même lorsqu’il dit « je vais bien », il y a en lui un sentiment de perte, une aspiration vers quelque chose qu’il ne peut nommer, une impression d’être décentré, de manquer de quelque chose. » J.L
La période dans les bras
Un bébé continuum est dès la naissance placé en peau à peau contre sa mère. Et durant les 6 premiers mois, avant le 4 pattes, il sera porté, dans les bras ou en tissu, constamment par la famille ou voisinage.
Là où c’est particulièrement intéressant c’est que le bébé n’est pas ménagé. Il est emmené partout et n’empêche pas du tout de réaliser les tâches ou déplacements. Il aura donc l’occasion d’assister à HAUTEUR d’HUMAIN à toutes les expériences sociales de ses parents. La mère ne cesse pas sa vie, il est pleinement intégré dans les activités. Ainsi en grandissant il aura envie de reproduire ce que font ses parents et trouvera naturel de les aider dans les tâches du quotidien.
« Il peut être couché sur les genoux de quelqu’un et en contact occasionnel avec les bras et les mains occupés, au-dessus de lui, à pagayer, à coudre ou encore à préparer le repas. Ensuite, il peut sentir un genou se dérober sous lui et une main agripper son poignet. Le genou disparu, la main resserre sa prise et l’élève dans les airs pour le ramener contre le buste. »
« Le bébé peut être à nouveau soulevé par le bras et plongé dans l’eau froide, éclaboussé et lavé. »
« Presque sec, il peut se faire tremper par une pluie battante et ne retrouver du confort que plus tard, lors d’un changement radical qui le fait passer de l’extérieur froid et humide à un refuge chauffé par un bon feu ».
« S’il y a une fête alors qu’il dort, il est secoué assez brusquement lorsque sa mère danse et saute au rythme de la musique ».
Malgré tout, il se sent bien car tout cela répond à ses attentes innées.
« Ce n’est que si on le privait de ce contact qu’il remarquerait le besoin pressant qu’il en a. Son attente sans équivoque et son expérience de ces circonstances très précises sont tout simplement en accord avec le continuum de son espèce. Il se sent bien, c’est pourquoi il éprouve rarement le besoin de pleurer ou de faire autre chose que téter, aimer satisfaire ce stimulus et déféquer. Sinon, il passe le reste de son temps à apprendre à quoi ressemble la vie ».
« Sa vie, pleine d’actions, est en accord avec la façon de vivre de ses millions d’ancêtres et répond aux attentes de sa nature ». J.L
La nuit
Et bien chez les Yékwanas, les bébés dorment avec leur mère, tétant toute la nuit, ce qui n’est pas fatiguant du coup, souvent même pas besoin de se réveiller, le téton est à dispo. Et non, l’extrême fatigue des jeunes mères n’est pas … NORMALE… La nature a prévu le cododo évitant par là même les graves dépressions et baby blues… La nature a prévu que dans la forêt vu les quelques dangers on ne va pas laisser un bébé seul. Donc les petits êtres qui naissent s’attendent à garder ce contact physique si rassurant.
Lorsque ma pédiatre fronce les sourcils quand je dis « bah oui il se réveille encore 3 ou 4 fois dans la nuit mais ça ne me dérange pas je dors avec lui », je sais que pour elle il y a un « problème ». Mais pas pour moi. Et je sais que c’est normal que vous me demandiez « alors ça y est ? Il dort bien ? ». Moi je réponds oh oui mon bébé dort très bien, il fait ses nuits, mais pas les miennes. Il est reposé, serein et fait de longues siestes. Le cerveau des enfants n’est mature pour le sommeil sans réveil que vers 5 ans. Il est aussi normal que des bébés dorment toute la nuit, je suis sure qu’il y en a chez les Yekwanas ! Ça dépend juste des bébés. Mais ça ne change pas grand-chose pour le sommeil de la maman.
Combien de mère ont attendu, le cœur broyé, croyant faire au mieux, obéissant au pédiatre, devant la porte de la si jolie chambre du bébé (qui lui s’en fout royalement de la déco) qu’il finisse par s’endormir d’épuisement les poings dans la bouche ? Se disant « voilà enfin, on tient le bon bout il commence à apprendre à s’endormir seul » ! Alors que le bébé (les neurosciences nous l’ont appris depuis MERCI) n’a fait que secréter tellement d’hormones de stress qu’il ferme les écoutilles et préfère s’isoler du monde par le sommeil.
« Ce que le bébé va rencontrer et expérimenter juste après la naissance va déterminer sa perception de la vie. Le bébé n’a pas été préparé par la nature, par son continuum à se retrouver dans le néant, dans la “non vie”, perdu dans un panier rempli de tissu ou dans une boîte en plastique (le couffin de la maternité) sans mouvement, sans son, sans odeur ou sans sensation de vie. » J.L
La nature a prévu que si un bébé hurle :
« La nature ne dicterait pas au bébé de hurler au martyre si tel n’était pas précisément le cas. L’heure est aussi grave qu’elle en a l’air. » J.L
Et oui quand un bébé hurle alors qu’il vient de manger, qu’il est changé, c’est très surement qu’il a besoin de vos bras, peut-être pour continuer à y hurler mais déjà un peu plus rassuré. Et non, ce n’est pas anodin un bébé qui hurle. C’est notre société qui trouve cela normal. Le bébé qui hurle est dans un état de désespoir TOTAL il n’est pas physiologiquement capable de comprendre l’impermanence, de savoir que cette situation va cesser.
Le détachement progressif
Pourquoi on dit qu’il faut éviter le cododo et laisser pleurer les bébés ? Souvent on dit que c’est pour qu’ils soient indépendants… Et pourtant, un bébé Yékwanas va petit à petit se détacher de lui-même de sa mère, partir découvrir les environs de plus en plus loin. Revenir vers sa mère dès qu’il a faim ou veut dormir. Et le bébé, fort d’une grande confiance en lui grâce à la période dans les bras, n’aura besoin des bras de sa mère que dans les moments de grand stress.
Je suis persuadée que la base des mal-être humains réside dans le manque de confiance en soi. Le maternage proximal renforce cette confiance. Les enfants maternés seront tellement forts de cette croyance en eux, en les autres qu’ils seront très indépendants mais sauront qu’ils peuvent compter sur leur entourage et sauront demander de l’aide.
« C’est précisément la fusion mère-enfant qui a assuré la survie de notre espèce depuis son origine. L’être humain nait encore aujourd’hui démuni sur le plan physique et affectif et le demeure durant les toutes premières années de son existence. Son autonomie est certes un objectif ultime à atteindre ; toutefois, il ne peut l’être que si la sécurisation primitive a pu être réalisée. » Martine Herzog Evans
MES CONSEILS (très personnels) qui sont de moins en moins à prendre au pied de la lettre plus on s’éloigne de la naissance :
- Porter autant que possible les bébés, notamment en peau à peau, ça marche avec les papas et les autres membres de la famille !! Utilisez la poussette pour mettre les courses dedans et le bébé dans le porte bébé. Dans les premiers mois l’écharpe est top mais franchement ne vous arrêtez pas à ça ! Les portes bébés clic-clic sont géniaux.
- Allaiter à la demande. Oui un jour l’enfant n’aura de lui-même plus envie de téter, vers 4 ans. Il n’y a pas besoin de lui apprendre à se réguler là-dessus.
- Allaiter à la demande la nuit. Certains bébés maternés font la nuit de leurs parents dès leur 1 mois. Bon ce sont des exceptions hein ! Les réveils nocturnes sont normaux. Et… essayons de faire disparaitre cette phrase : « alors ça y est, il fait ses nuits ?? »
- L’allaitement n’a pas marché ? Le maternage proximal fonctionne avec les biberons !
- Faire dormir bébé sur un matelas deux places au sol et dormez avec lui ou rejoignez le dans la nuit et continuer la nuit avec le bébé en l’allaitant et surement en vous endormant. Et dormir près de son angelot c’est magique et ça ne va pas durer de nombreuses années !!
- Faire confiance à votre bébé et à votre cœur de maman.
- Motricité libre = pas de parc, ni de transat, bébé libre de découvrir son environnement. Je n’ai pas abordé le sujet important du livre de la sécurité, en gros « lâchez la bride de vos bébés !! ».
- Vous poser la question que ferais-je si j’étais plus connectée à mon animalité quand je m’occupe de mon bébé ?
Limites du livre
- On n’habite pas dans la jungle. On vit dans un environnement qui n’a à peu près RIEN à voir avec celui des Yékwanas. On a des horaires à respecter, on vit dans une société basée sur la consommation, le désir, l’entreprenariat. Alors on se pose et on réfléchit sur comment on peut construire une société qui jongle avec tout ça. Où les mères peuvent être maternantes ET socialement et professionnellement actives.
- Un travail parfois à reprendre où on ne va pas pouvoir emmener l’enfant dans le dos (qui n’apprécierait pas du tout passer une journée dans le dos de sa maman immobile devant l’ordi). Reprendre le travail à 2 mois ½ avec un bébé qui va à la crèche 5 jours par semaine 10h par jour, hum hum, vive le congé mat français très très continuum.
- J’essaye de ne pas trop idéaliser les peuples amazoniens. Déjà, j’aimerai pas du tout aller vivre avec eux. Je pense que je ne me sentirai pas à ma place. Ma place elle est là, dans mon pays occidental, j’y suis bien. Après plein de voyages j’ai choisi de vivre là.
- Jean Liedloff compare la situation des Yekwanas avec des situations extrêmes chez les Occidentaux. Cela a dû arriver de telles maltraitances chez les bébés avant les années 80 mais ça parait tellement choquant aujourd’hui !!
- Ce livre est complexe et manque de précisions. Elle ne donne aucune piste sur comment adapter cela en Occident. J’ai aussi trouvé frustrant qu’elle ne donne pas plus de détails sur leur vie.
Conclusion
Je crois que ce livre m’a en même temps rendue extrêmement triste et très positive. Cela m’a fait réaliser que notre monde qui ne tourne pas rond et qui n’est clairement pas heureux (juste au passage en France, un français sur quatre consomme des psychotropes, nous sommes le premier consommateur du monde. Autre chiffre qui illustre bien le « monde qui ne tourne pas rond » : les 1% des plus riches de la planète détiennent désormais davantage que les 99% restants (Oxfam)) pourrait trouver du mieux si nos bébés était portés, allaités et cododotés (et que cela soit fait avec joie et amour cela s’entend) les 6 premiers mois de leur vie ??? (voir un peu après hein ^^).
Et le truc positif ? Mais c’est ultra facile à faire !! C’est ouf ! Je ne dis pas que cela va tout résoudre, en fait on n’en sait rien, POURQUOI PAS après tout ??? (j’avoue j’y crois à fond^^). ET… j’irai même plus loin en affirmant que ça pourrait nous rappeler notre lien avec le grand tout, l’univers, que nous sommes la nature, et ainsi contribuer à faire comprendre aux hommes qu’il faut arrêter de la bousiller vue qu’elle est … nous et nous … elle.
On fait de notre mieux !! Je n’ai certainement pas porté mon bébé tout le temps loin de là. On n’utilise pas la poussette pourtant à un moment pourtant j’aurai bien aimé mais Ulysse a fait de la poussetophobie ^^. Du coup il a été très porté en balade.
Je le laisse à la crèche 3 jours par semaine depuis qu’il a 6 mois, je ne sais pas ce que cela lui fait. Certains font le choix de ne pas faire garder leur bébé.
Ce livre nous donne quelques clefs pour secouer les visions qui sont devenues traditionnelles chez nous. Le continuum brisé vient questionner et concerne tout le monde car : Comment vais-je m’occuper de mon bébé ? Comment me suis-je occupé.e de mon bébé ? Mais peut-être surtout : Comment mes parents se sont occupés de moi (de mon collègue, ma pote, cet homme politique, cette personne observé dans la rue, etc…) ?
Sources
J’ai trouvé dans mes recherches un blog super bien fait :
- Si cela vous intéresse d’aller plus loin, allez lire cet excellent article : http://parents-naturellement.com/concept-continuum/
- Article passionnant, sur allaitement, féminisme et anticapitalisme de Martine Herzog Evans https://journals.openedition.org/revdh/202)
- Livre « Le concept du Continuum » de Jean Liedloff, Ambre editions, 2006
- https://www.oxfam.org/fr/publications/une-economie-au-service-des-1?fbclid=IwAR1HV44FPJuHbYGreBX_HGjjwkrY_mPGEhfczCdVx3gmRRER1fqsK2_ZAGc
Rose Debouverie
Super article Rose. Merci. Je ne connaissais pas ce terme mais je suis ce principe car tout simplement je ne me voyais pas faire autrement. A la maternité, j’ai suivi mon instinct, en regardant le petit lit en plastique à côté du mien, je me suis dit « ça va pas ou quoi ? ». J’avance avec mon bébé et j’essaie d’écouter ses besoins. Ca ne plaît pas à ma famille, à certaines personnes de mon entourage mais aucune importance, je sais, je sens, que je suis dans le vrai.
Alors merci pour ce partage très bien mené, ça confirme ce que je pense et ce que je vis. Ca fait du bien.
J’aime ta façon d’aborder le livre en prenant ce qu’il y a à prendre et en relativisant, en pointant le fait que nous ne sommes pas dans la jungle et qu’en gardant cette belle idéologie, nous pouvons l’adapter à notre vie contemporaine et occidentale.
Les choses bougent, l’éducation, le monde, et j’ai espoir que beaucoup de personnes suivent le courant pour rendre nos bébés heureux.
Vive le maternage proximal, le cododo, l’allaitement, la motricité libre, l’écoute, la bienveillance, le partage, le bonheur. ♥️